Plonger en étanche – 2/3 : la Délivrance

3 mois plus tard, juin. Nous sommes en mer… en Bretagne plus précisément. Il fait frais (14°C à 20 mètres), la visi n’est pas au top (genre soupe de pois cassés sur certains sites), un peu de de courant par endroits. Cette fois je suis en autonomie avec mon binôme, lui aussi en étanche, et pas plus expérimenté que moi dans cette configuration… Heureusement, il sait rester zen en toutes circonstances. Pour les 3 premières plongées, je prends 6 kg de plomb, là où il m’en faut habituellement 4 en humide, avec mon intégrale et ma surveste. 5 kg s’avéreront finalement suffisants avec un peu plus d’assurance à partir de la 4ème plongée.

Les sites sont chouettes, avec beaucoup de reliefs, des ambiances nouvelles et inattendues. J’ai encore un peu de mal à gérer ma flottabilité, j’apprends à « jouer avec la bulle », cette poche d’air qu’on fait circuler à sa guise dans la combinaison en fonction de là où on a froid, au début en gesticulant bizarrement et puis la pratique aidant, en faisant de petits mouvements de balancier un peu plus élégants par la suite. Moi qui ai souvent froid aux pieds, il m’est arrivé une fois ou deux de me retrouver dans des positions assez inconfortables avec un peu trop d’air dans les botillons. Pour y remédier, une pirouette habile et le tour est joué ! Bon, il faut bien avouer que ça marche pas forcément du premier coup, l’aide de son binôme est alors la bienvenue. Et bien sûr, il est plus facile de s’entraîner dans la zone des 20 mètres que celle des 6 🙂

Tour à tour, nous croisons une gigantesque méduse, atterrissons (par erreur mais on ne le répétera pas) au milieu des parcs à huîtres, visitons une carcasse de voiture, nous retrouvons nez à nez avec de grosses vieilles, suivons quelques instant un homard obèse et peu farouche… A la 5ème plongée, au large de la presqu’île de Quiberon, je commence à me sentir vraiment à l’aise. Nous terminons par 3 minutes de palier féeriques en parfaite apesanteur au milieu d’une forêt de laminaires, à observer l’écume qui se forme en surface. 50 minutes de plongée ou presque à chaque fois, sans avoir froid, en profitant à 100% de la balade, y-compris sur le bateau au retour, détendus, sans claquer des dents, quel pied !

Finalement, que ce soit avant la mise à l’eau, pendant la plongée ou après, je me sens plus libre de mes mouvements qu’avec mon humide, qui, très ajustée, me serre notamment la base du cou. Par contre, je n’ai toujours pas trouvé la technique pour refaire passer ma tête dans la colerette pour quitter la combi étanche. Il me faut encore l’aide d’une 2ème paire de bras. A suivre…

Dans l’épisode précédent : Plonger en étanche – 1/3 : l’Initiation

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